28 février 2011

Si Abd Al Malik est connu pour ses albums (Dante, Gibraltar et Château Rouge), il est aussi écrivain. Remis en exergue (pour moi en ce qui me concerne), par Grand Corps Malade et son slam, j’ai découvert cet auteur/interprête/compositeur. Titulaire récent du prix Edgard Morin pour son ouvrage, la Guerre des banlieues n’aura pas lieu, mon billet traite de l’ouvrage cité dans le titre.
J’ai flâné dans les rayons libraires de la Fnac toulousaine et je suis tombé sur cet ouvrage. C’est un livre autobiographique qui parle de son enfance, de son adolescence et sa genèse d’adulte à Strasbourg dans les quartiers dits difficiles de la cité. Il décrit sa situation familiale : pas forcément des plus simples. Il raconte ses vols, source d’appartenance à un ou des groupes (sacré Maslow). Il parle enfin de sa rencontre avec l’islam. Au tout début zélé prosélyte au sein du mouvement du Tabligh, il se rend compte qu’un savoir fin de la religion musulmane ne répond pas à sa soif spirituelle.
Délits, dévotion soutenue sont autant de sources pour « être vivant » dans le quartier. Toutefois ces éléments ne répondent pas à la dualité de l’auteur. Qui plus est l’auteur vit par la musique et se voit invité à abandonner sa passion au nom de règles religieuses (ou humaines?)…. L’équilibre entre la vie profane et la vie sacrée oblige Abd Al Malik à jouer les Supermans (je change d’habits et/ou de masques) dans les « cabines téléphoniques ». Cette conciliation est un art subtil car cela oblige parfois à jouer les schizophréniques pour appartenir à tous les groupes en même temps. Mais l’auteur audite sa foi et son parcours de vie avec la raison et sa raison. Et la liaison du coeur et de la raison lui permet d’arriver à une synthèse spirituelle sur une voie plus fine de sa religion et une meilleure connaissance d’Homme et de l’Homme.
Une autre partie de l’ouvrage qui a fait écho en moi à la lecture du livre est la relation « maître/guide ». Je dirais plus personnellement : « accompagnant/accompagné ». Il évoque ainsi cette relation : « un maître spirituel n’est jamais un maître à penser ou un beau parleur mais quelqu’un qui vous nourrit de son flux spirituel». Cela se traduit par une relation de confiance où le premier transmet au second pour que le second construise sa propre vérité. Une question est celle de la transmission (le quoi et le comment). Mais ceci est un autre débat au regard de cet article.
Pour conclure, c’est un libre intelligent à mettre entre toutes les mains notamment celles des jeunes qui se cherchent…
Publié dans Lectures, Spiritualité | Commentaires fermés
14 décembre 2010

Marville est une petite provinciale de la côte normande. Mais depuis peu un enchaînement de différents faits divers laissent supposer l’existence d’un « serial killer » dans la bourgade. Le premier meurtre est celui d’une paysanne « inutile » égarée dans le bocage normand à laquelle personne ne prête pas attention. Le meurtre passe dans les « canards locaux » comme un fait divers. Mais le lecteur est entraîné par l’auteur, Yvonne Besson, dans le pathos de son tueur. Le récit est coupé de morceaux du journal intime qui explique les motivations de l’assassin, une sorte d’introspection expliquant les raisons de ses actes et le plaisir croissant qu’il éprouve à chaque meurtre. Je cite dans un billet précédent « pensées sombre du dimanche soir…sur la nature humaine » la vision quelque peu pragmatique du tueur sur la nature humaine. Le second meurtre se déroule dans un collège où un jeune professeur stagiaire, lui-même inutile, se suicide ou « est suicidé… ». L’auteur, elle même enseignante, fait passer ici un certain nombre de messages sur l’école et l’administration qui la supporte. Toutefois ces messages sont au second plan par rapport à l’évolution du tueur et de l’enquête pour sa traque. Mais les critiques sont justes. Le troisième meurtre est celui d’un handicapé, mari d’une professeur de Lettres au collège Aubin Corbier – collège de la ville – lui aussi également inutile. Le quatrième assassinat est celui d’un enfant poussé sous une voiture, enfant qui se trouvait là au mauvais endroit et au mauvais moment mais jugé inutile par le tueur. Le cinquième meurtre est quant à lui l’assassinat d’une professeure du collège déjà cité.
L’enquête est confiée au commandant Riou, femme policière, mutée de Marville à Rouen. Les femmes qui prennent du galon existent… Ce flic est la petite amie du libraire de la ville chez qui tous les professeurs de Marville viennent « s’approvisionne »r. Elle doit mener ses investigations dans la corporations enseignante, lieu de toutes les passions liées à ce métier et support des messages de l’auteur sur l’école. Les chapitres du roman nous laissent avancer avec elle dans son enquête. Le lecteur pense toujours avoir affaire avec le tueur en série mais, plus le lecteur va vers la fin du livre, plus ce qui semblait évident ne l’est pas. Le récit fait apparaître deux histoires parallèles : une simple histoire familiale expliquant l’un des meurtres et un récit fictif s’inspirant de faits divers produits dans la région pour les autres. Grosse déception à titre personnel… Je préférais l’hypothèse du tueur en série.
J’admire les qualités de l’auteur dans son écriture qui fait tomber le lecteur dans le piège du tueur en série pendant les deux tiers du livre. Toutefois l’ouvrage s’allonge et sa lecture devient fastidieuse au bout de trois cents pages. Le lecteur dans ce genre d’ouvrage souhaite à mon avis un dénouement rapide. C’est à titre personnel la faiblesse de l’ouvrage. Mais c’est aussi sa force car la conclusion est pour le moins déroutante et est « tirée par les cheveux ». Je pense que le public cible idéal de ce roman sont les enseignants du secondaire amateurs d’histoires policières. Par contre, j’ai particulièrement aimé l’introspection du tueur qui est fine. Sa propre analyse est à la fois pertinente et traduit parfaitement son escalade dans le plaisir. Personnellement, c’est tous les passages où notre tueur hypothétique s’analyse qui m’ont le plus plu. Cela m’inquiète…
Publié dans Lectures | Aucun commentaire »
12 novembre 2010

Toute organisation humaine distille ses normes et ses valeurs. Ces éléments structurants fondent l’assurance, voir la « réassurance » de ces organisations, sa légitimité aux yeux des membres qui la composent ou son « inutilité sociale »… Ériger des principes, valeurs ou normes comme éléments indéfectibles de sa propre constitution tend à des extrémismes que ces mêmes organisations condamnent allègrement.
Tel est le cas de la laïcité. Ce concept induit par définition une non ingérence des affaires religieuses dans les affaires de l’Etat (et inversement). Dans son acception plus commune, il s’agit de faire son affaire personnelle du culte et de ne pas en faire part sur la place publique.
Ces derniers temps la laïcité, valeur intrinsèque de la république française (tout du moins depuis la troisième), est érigé comme un rempart à tous les extrémismes qui parcourent le monde.
Attention à ne pas devenir des fondamentalistes de la laïcité car à condamner ce sur quoi nous jetons l’opprobre, nous risquons de tomber dans les mêmes travers même si le concept défendu peut paraître noble…
Publié dans Spiritualité | Aucun commentaire »
12 novembre 2010

Herbie Hancock est le roi de la fusion. Son dernier opus « The Imagine Project » nous invite à un mélange des genres : electro, musique du
monde, jazz, soul, funk, etc. Rarement j’ai autant apprécié un album de fusion. Initié récemment à la musique électronique, dont notre
ami Herbie, est l’un des papes, cet album répond à une pulsion créatice de synthèse de l’artiste : l’âge mur en somme.
Des artites tels que Seal, Oumou Sangare (écouter la berceuse Djorolen, dernière piste de son album Worotan) dans Imagine, India Arie accompagnent ce disque.
Ce qui est intéressant à relever est le séquencage entre les différents styles musicaux. Nous passons de la pop à la soul, de la soul
à la world, etc. Ces passages peuvent perturber les auditeurs mais pas les amateurs d’electro ni les initiés à l’artiste.
Le démarrage peut sembler lent sur certains morceaux de l’album, mais comme patience est mère de vertus, il faut être patient pour
apprécier la richsesse des croisements musicaux opérés.
Je pense que que cet album est un aboutissement.
Pour écouter l’album, cliquez sur le lien suivant.
Tags : Electro, Herbie Hancock, Music
Publié dans Electro, Musiques | Aucun commentaire »
7 novembre 2010
« Aimer son prochain comme soi-même, la petite phrase que l’on m’a inculquée dès mon plus jeune âge continue à me transpercer la cervelle, litanie stupide, précepte dérisoire. Personne n’aime personne. On n’aime que soi. On joue la comédie pour que la cohabitation soit tolérable, on invite à la haine qui nous dévore des excuses grandioses. Je te détruis parce que mon dieu me l’a ordonné, je te trucide parce que tu vis sur mon territoire sacré. Moi au moins, j’ai l’honnêteté de ne plus chercher de vains prétextes. Le moustique qui me bourdonne aux oreilles me dérange ? J’aplatis le moustique. C’est pourtant une créature de Dieu, le moustique, non ? Grande vanité de l’être humain de se croire supérieur au moustique ! J’aplatirai donc sans scrupule l’humain si sa présence à mes côtés me gêne. C’était bien ça, le déclencheur quand j’ai tapé sur le crâne de ma cousine Marguerite avec la bouteille. Inutile d’ergoter. La différence notable est que j’éprouve plus de plaisir à la mort d’un de mes semblables qu’à celle du moustique… »
In Un coin tranquille pour mourir d’Yvonne Besson
« Un anthropologiste qui était allé étudier les Pygmées constata avec stupeur que les tribus qui vivaient alentour le dédaignaient et le tenaient à l’écart, parce qu’il frayait avec une peuplade inférieure, les Pygmées étant à leurs yeux des gens de rien, des « chiens », indignes d’éveiller le moindre intérêt.
Il n’y a pas plus exclusiviste qu’un instinct vigoureux, inentamé. Une communauté se consolide dans la mesure où elle est inhumaine, où elle sait exclure… Les « Primitifs » y excellent. Ce ne sont pas eux, ce sont les « civilisés » qui ont inventé la tolérance, et ils périront par elle. Pourquoi l’ont-ils inventée ? Parce qu’ils étaient en train de périr… Ce n’est pas la tolérance qui les a affaiblis, c’est leur faiblesse, c’est leur vitalité déficiente qui les a rendus tolérants ».
In Ebauche de vertige de E.M.Cioran
Publié dans Lectures | Aucun commentaire »
24 octobre 2010

Neweez est une webradio communautaire costarmoricaine dédié à l’innovation (au sens large du terme). Cette radio, localisée à Lannion, mixe une programmation musicale entre « FIP »et « Nova » tout en en ponctuant ses programmes d’émissions présentant des innovation nouvelles. Tous les acteurs publics (conseil régional, agence régionale pour l’innovation, etc.. et privés (notamment les jeunes pousses) de Bretagne sont susceptibles d’être interviewés pour parler de l’actualité de l’innovation en Bretagne ou des incidences des décisions nationales prises en la matière sur ce territoire.
Propulsée par la société Saooti – cette dernière fournie une solution logicielle de wiki radio communautaire – le service de « radio communautaire » développé par cette entreprise mériterait d’être étendu à tout le territoire national avec des déclinaisons régionales voire même locales. Acteurs publics, à vos marques…
Le site propose également aux visiteurs d’ajouter à tous les réseaux sociaux un player ce qui permet d’agrémenter ces pages web personelles. Il est en outre possibilité à tout internaute, après la création d’un compte sur le service, d’intervenir dans la grille de programmation et de faire ses propres émissions. Toutes les émissions sont « podcastables » et également partageables sur les réseaux sociaux les plus connus : Facebook, Twitter, Netvibes, Blogger, etc.
Un tel réseau permet de doper sa visibilité et pour ceux qui se sentent l’âme d’un animateur radio d’intervenir de manière efficace au développement de son organisation : communication externe à faible coût (un micro et un logiciel de montage), augmentation de la visibilité, etc.
Le player de la radio figure ici.
La grille de programmation de la radio Neweez est ici . J’ai eu connaissance de cette radio dans l’édition mensuelle du mois d’octobre 2010 du journal « Les Echos ».
A noter également sur Toulouse, deux sociétés qui proposent de l’actualité économique locale dédiée entre autre à l’innovation : Touleco et Objectif News. La traduction concrète de cette « communauté radiophonique » dédiée à l’innovation dans le monde réel est l’avènement des cantines : lieux de passage où se croiseront acteurs publics, entrepreneurs, porteurs de projets et financeurs pour mettre en branle des projets créateurs de sociétés et d’emploi. Paris à la sienne, Toulouse également….
L’innovation naît toujours des acteurs locaux pour aller ensuite vers l’international. La démarche du « top-down » est moins efficiente que celle du « bottom-up ». L’action des pouvoirs publics doit favoriser cette structuration locale (les pôles de compétitivité sont un bon exemple de cluster). C’est mon opinion personnelle. Il ne faut pas oublier que même si l’innovation naît d’un ancrage local, nous vivons dans « un village global ».
Tags : Bretagne, Innovation, Lannion, Webradio
Publié dans Innovation, Webradio | Aucun commentaire »
21 octobre 2010

Ouragan est le dernier roman de Laurent Gaudé (photo de l’auteur) paru chez Actes Sud en août 2010. Il a obtenu en 2004 le prix Goncourt pour son ouvrage : Le soleil des Scorta
Ce roman est l’histoire croisée de différents personnages qui peuplent la Louisiane et le Texas. Nous y retrouvons une négresse hors d’âge (Josephine Linc. Steelson), un prêtre, un couple qui se retrouve et des prisonniers.
La « sale chienne » arrive. Elle va tout dévaster sur son passage. La tempête sert de trame de fond pour faire évoluer ces personnages. Elle permet à l’auteur de faire une analyse psychologique fine de tous ces individus. L’auteur met aussi en évidence – à mon avis – les faiblesses du modèle américain : le traitement des noirs, l’abandon des prisonniers dans leur centre pénitencier. Tous les gueux et les vilains de la Nouvelle-Orléans seront évacués depuis le stade principal afin de montrer que l’Etat (pour se donner bonne conscience) pense à tous ses concitoyens…
Ce qui est intéressant de noter, c’est aussi l’évolution de tous ces personnages qui se cherchent : les uns un amour perdu, les autres : une rédemption ou tout simplement la liberté.
Le livre suit une progression par chapitre où chaque paragraphe constitue une avancée dans l’histoire d’un personnage.
Si le lecteur cherche un roman montrant La Nouvelle Orléans et une description précise de la ville avant, pendant et après la tempête il passera son chemin. Des péripéties ? Aucune. L’action est très lente pour peut-être faire contrepoids à la violence de la tempête.
Dans l’écriture, tout est la troisième personne du singulier ou du pluriel. Cette méthode d’écriture permet une distanciation entre les personnages de l’auteur et le lecteur. C’est un peu comme si nous étions dans un « loft story like » où le lecteur est le spectateur de tous ces personnages. Peut-être l’auteur a-t-il voulu que nous soyons des voyeurs et que la Nouvelle-Orléans sous la tempête soit la scène du spectacle.
Personnellement, j’ai attendu la centième page (sur deux cents) pour « rentrer » dans le livre et « l’achever ». Le lecteur devra donc être patient pour un ouvrage qui ne restera pas impérissable. Mieux vaut privilégier son emprunt plutôt que son achat (prix : dix huit euros toutes taxes comprises).
Vous pouvez acheter le livre sur les sites suivants :
Amazon,
Fnac.
ou l’emprunter à la bibliothèque de Toulouse…
Publié dans Lectures | Aucun commentaire »
10 octobre 2010
Lors d’une escapade dans ma Bretagne natale, j’ai eu l’occasion d’aller dans le département de la Mayenne et dans celui du Maine et Loire. A une vingtaine de kilomètres au sud de Laval, se trouve un lieu singulier : le musée Robert Tatin sur la commune de Cossé le Vivien. L’artiste acheta une masure en ruine et son terrain et en fit une œuvre où se mêlent toutes les traditions du monde. Compagnon du devoir, le cinq se retrouve partout dans son travail. Il était compétent dans différents domaines : sculpture, peinture, céramique.
Son travail ne laisse personne indifférent, car quelles que soient sa culture, sa religion, son origine, un écho se fait naturellement avec notre être. Son jardin des méditations ressemble un temple maya ou toltèque. On y incorpore des emprunts aux traditions asiatiques et on obtient le résultat visible à la Frémouse. C’est une synthèse des traditions du monde qui crée l’ universalité.
Quelques kilomètres plus au sud – nous quittons la Mayenne – nous arrivons à Noyant la Gravoyère où se trouve la « mine bleue ». Lieu de labeur souterrain situé à une profondeur d’une centaine de mètres, des ouvriers en extrayaient au début du vingtième siècle des ardoises. C’est dans cette mine que naquirent les premiers conflits sociaux dans les années 20 – le travail était pénible – et seront à la genèse des grandes avancées sociales des années trente.
Je vous laisse voyager « virtuellement » parmi ces sites :
Publié dans Photo numériques | Aucun commentaire »
29 septembre 2010
Les weekends de septembre sont propices aux dernières excursions estivales. J’en ai profité pour cheminer dans le Tarn où j’ai visité les cités de Castres et de Lavaur. Castres a la particularité d’abriter dans son musée Goya la seconde collection française de peintures hispaniques. Les deux cités furent également dans le passé les témoins des évènements cathares. Les croisades contre « l’albigeois » ont laissé derrière elles des édifices catholiques richement parés notamment à Lavaur. Ces constructions sont le reflet de la reprise en main par le royaume de France (reprise de contrôle politique) et de l’église de Rome (reprise en main spirituelle) dans la région.
Je vous laisse apprécier les galeries photographiques de chacune de ces cités :
Publié dans Photo numériques | Commentaires fermés
27 septembre 2010
Une heureuse initiative est née pour proposer des vidéos à prix abordable pour le spectateur. Il s’agit de l’initiative « Vidéo en Poche ». Le principe est le suivant. Vous venez avec une mémoire externe amovible (clef USB, carte mémoire, disque dur, etc.). Vous vous acquittez de la sommes de cinq euros et vous repartez avec votre film sur votre support.
Le film est encodé au format multimédia, libre et ouvert Matroskapak. Les cinq euros se répartissent comme suit :
- trois euros pour l’ayant droit,
- un euro et dix huit centimes pour la salle,
- quatre-vingt deux centimes de TVA.
Pourquoi la salle ? Cette heureuse initiative passe par les salles de cinéma Utopia. D’autres salles indépendantes devraient rentrer prochainement dans le consortium. Pour le moment, le catalogue de titres est faible mais devrait d’étoffer si d’autres diffuseurs adhèrent au concept. Les films du Paradoxe est la première société de production à rejoindre l’initiative.Les titres disponibles sont souvent des oeuvres modestes mais cela permet de leur assurer une diffusion large qu’un support DVD au prix élevé – et souvent exagéré – empêcherait.
Il existe un adage en économie que le juste prix d’un bien est celui que l’acheteur est prêt à investir acquérir ce bien. Le plus souvent, on s’étonne naïvement que le piratage est « énorme ». Dans les faits, les consommateurs achèteraient plus et téléchargeraient moins si la chaîne des intermédiaires margeant sur chaque acte d’achat était moindre. Le prix diminuerait d’autant. Attention, je ne dis pas que la création doit être gratuite. Tout travail mérite salaire. Encore faut-il s’entendre sur la définition de ce mot. Je distingue salaire et rémunération numéraire. Le consommateur achète s’il estime que le bien qu’il acquiert correspond à une valeur fixé par un prix que lui juge convenable. Toute la difficulté pour les organisations est donc de comprendre et de déterminer cette valeur et d’en fixer le « juste prix ».
Des exemples alternatifs à cette initiative existent :
Radiohead s’affranchissant de sa maison de dique pour diffuser sur la toile son album In Rainbows,
La société My Major Comapny qui propose de financer des artistes où chaque donateur devient en quelque sorte « un actionnaire » de l’artiste promu. Un exemple : Gregoire. Ecoutez le.
Les technologies de l’information et de la communication induisent une démocratisation et bouleversent la logique classique monopolistique des droits d’auteurs. « Vidéo en Poche » est une tentative de nouveaux modèles à définir dans une société qui se cherche dans toutes ses composantes dont celle de la diffusion de la culture. Alors, longue vie à « Vidéo en poche » et que le catalogue proposé s’étoffe de nombreux titres.
Publié dans Propriété intellectuelle | Aucun commentaire »